Cet article fait partie du récit de notre voyage de 3 semaines en Indonésie, dans lequel tu trouveras tous les détails de notre séjour : programme jour après jour, visites, activités, restaurants, hébergements à Bali, Nusa Penida, Java, Sulawesi du Nord, Bunaken et tous nos conseils voyage basés sur notre expérience là-bas.
Aujourd’hui, nous retournons sur la terre ferme… mais pas pour longtemps. Journée de transfert de l’île de Bunaken à Manado en Sulawesi du Nord, puis à Tumbak, un village isolé sur la façade sud de la Sulawesi du Nord.
Le bateau du Two Fish nous fait accoster à la marina et non plus au port, à quelques centaines de mètres. Nous avons ensuite rendez-vous devant l’hôtel Célèbes pour retrouver notre chauffeur (qui ne parle ni anglais, ni français). C’est parti pour environ 4h de voiture afin de traverser la petite centaine de kilomètres qui séparent Manado de Tumbak !
Arrivés au village, nous faisons la connaissance de Yoan, expatrié Français, biologiste de métier ayant travaillé pour une ONG implantée localement, qui a fermé. Lui a rencontré sa femme ici et a monté de toutes pièces 3 bungalows branlants sur le récif corallien de la baie de Tumbak où il œuvre aussi encore pour la reconstruction de la biodiversité marine.
Les berges de Tumbak sont immondes. Elles récupèrent tous les déchets ramenés par les courants. Le village est modeste. Les chèvres ont remplacé les chiens (religion musulmane). Nous grimpons dans son embarcation qui nous amène vers notre hébergement insolite. Nous sommes accueillis par un Québécois, qui est ici avec son ex-femme et amie jusqu’à demain.
Pas beaucoup de chance, nous arrivons par beau temps mais très venteux, il y donc du courant, qui rend la visibilité habituellement bonne, quasi nulle. Même avec une faible profondeur tout autour, impossible de voir la vie sous-marine. Pourtant, les bungalows se trouvent à 1m50 au dessus du niveau de l’eau à peine.
Une fois l’échelle grimpée, nous découvrons notre hébergement, rudimentaire, plein de nids de guêpes, que je demande à Yoan d’enlever. Le jour passe entre les planches du parquet et des murs… il ne faut rien laisser de fin tomber au sol au risque que cela finisse à l’eau. Il y a des milliers de fourmis, qui transportent des cadavres d’araignées mortes, qui passent devant nous comme en « lévitation ». Nous croisons également une blatte. C’est un hébergement insolite pour lequel une âme d’aventurier est nécessaire. On ne vient pas ici pour le confort mais pour l’environnement exceptionnel.
Madame, qui n’avait pas vraiment envie de venir ici me déteste. Seul point positif, il y a l’électricité en permanence et non pas 1 heure par jour comme je l’avais compris. On fait le tour du propriétaire et Yoan nous explique le fonctionnement de la vie sur place : comment faire la vaisselle, gestion des déchets alimentaires, matériel à disposition, etc…
- Pour la douche : c’est eau à température ambiante et écuelle.
- Pour les toilettes : évacuation immédiate dans la mangrove ! Koh Lanta nous voilà !
Nous passons la soirée à discuter en partageant le repas déposé par la belle famille de Yoan (en bateau) avec le duo Québécois. Des grands voyageurs. Un moment enrichissant et agréable.
Nous nous amuserons de voir un morceau de mangue jeté à la mer remonter le long du poteau béton d’un des bungalows, pris par la pince d’un crabe gourmand ! Au moment de dormir, le vent redouble, tout craque et il ne fait pas chaud. Nous restons l’un contre l’autre, pas très rassurés.
Conseils du jour :
- Tumbak Island Cottages, ce sont 3 bungalows perdus dans la baie de Tumbak. Isolés, au milieu de nulle part, plantés au milieu d’un récif corallien exceptionnel. Il s’agit d’une expérience plus que d’un hébergement. Yoan proposent différentes formules tout inclus (pension complète obligatoire), avec ou sans excursion (snorkeling, randonnée, visites des îles proches).
- Les déplacements en Sulawesi du Nord sont beaucoup plus longs qu’à Bali. Les distances s’allongent, les routes sont plus rares et pas forcément directes. C’est à prévoir dans votre organisation.