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Voyage Bali, Jour 10 : Ascension du volcan Kawah Ijen – Retour à Pemuteran – Parc Bali Barat.

par Béarnais Voyageur
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Cet article fait partie du récit de notre voyage de 3 semaines en Indonésie, dans lequel tu trouveras tous les détails de notre séjour : programme jour après jour, visites, activités, restaurants, hébergements à Bali, Nusa Penida, Java, Sulawesi du Nord, Bunaken et tous nos conseils voyage basés sur notre expérience là-bas.

2h30 : le réveil sonne, à peine 2 ou 3 heures après que nous ayons fermé l’œil. Dur dur, mais c’est pour l’un des moments forts du voyage : l’ascension de nuit du volcan Kawah Ijen. Cette fois-ci, changement de chauffeur. Un 4×4 nous attend pour nous transférer au camp de base pour le départ de l’ascension.

Une atmosphère particulière règne au début de l’ascension du Kawah Ijen

1h30 de route environ dans le 4×4, qui n’a pas de ceinture de sécurité. Vu l’heure, il fait froid et bien entendu, cela se renforce à mesure que nous grimpons. Nous arrivons sur un immense parking tout juste éclairé. Nous descendons, enfilons nos vestes. Un « plateau petit déjeuner » nous attend. Nous mangeons tout en émergeant difficilement. Il y a pas mal de voitures mais on ne voit personne (en général, la randonnée commence à minuit pour aller voir un phénomène de flammes bleues visible à une heure particulière).

Comme la veille pour les cascades de Sekumpul, Angga fait mine de nous accompagner avant de devenir « à moitié mourant » et de nous expliquer le chemin. Nous montons donc seuls, à la lueur de nos frontales, sous le clair de Lune, sans croiser personne. Le chemin est accessible (terreux mais pas de caillou), mais le dénivelé est important car l’ascension est courte. 

Des paysages magnifiques à l’est de Java

Entre le froid, l’altitude et les efforts de poussée pour monter, on doit parfois reprendre brièvement notre souffle, l’occasion de s’extasier devant des paysages extraordinaires : parfois lunaire, parfois crépusculaire, les différents monts & volcans de cette région de l’île de Java sont habillés d’un mer de nuages et d’une brume épaisse qui vient renforcer une ambiance presque fantomatique. C’est fabuleux !

Dans la deuxième partie de l’ascension, nous commençons à croiser un peu de monde : on se souhaite bon courage, du regard ou avec quelques mots compris. Il y a un seul chemin principal. Impossible (ou presque) de se tromper. Pas besoin d’un guide, vous pouvez vraiment y aller par vos propres moyens. Il faut juste trouver un chauffeur pour vous amèner jusqu’au parking.

En chemin, on croise de nombreux opportunistes qui insistent pour nous vendre un masque à gaz en appuyant sur le fait que c’est obligatoire. C’est plus confortable (quoi que… nous n’avons pas testé) mais pas obligatoire. Le mieux est de prévoir un foulard, une cagoule ou tout accessoire vous permettant de vous protéger le nez sur la fin de l’ascension car l’émission des gaz et un vent léger rabattront par moment les émanations de souffre dans votre direction, ce qui est très irritant et désagréable.

Au sommet de la crête, le lac acide du cratère du volcan Kawah Ijen ! Fabuleux !

Une fois arrivé au sommet de la crête du cratère, 2 possibilités :

  • Faire le tour de la crête, qui continue de grimper un petit peu sur de la roche volcanique puis des broussailles, jusqu’à atteindre des points de vue moins fréquentés et d’autres vues panoramiques sur les alentours.
  • Descendre au cœur du cratère voir le lac acide dont les émanations suffocantes brûlent les poumons. C’est formellement interdit, bien que cela soit le quotidien des ouvriers sacrifiés qui remontent sans équipement le souffre tout juste solidifié. Si vous bravez cette interdiction, alors le port d’un masque est hautement recommandé car la concentration et l’intensité des émanations deviendront telles qu’il serait inconscient d’y aller sans.
    Nous avons croisé un petit groupe de français qui en revenait et qui, malgré leur masque, ont décidé de faire demi-tour avant d’atteindre leur but à cause des malaises ressentis. Soyez donc prudent, surtout si vous êtes sensibles ou si l’effort réalisé pour monter le Kawah Ijen vous a déjà fait augmenter votre rythme cardiaque bien plus qu’en temps normal.

C’est aussi en descendant au cœur du cratère que l’on peut observer les fameuses flammes bleues, mais il faut y aller bien plus tôt, pour y être vers 4h du matin, en pleine nuit noire !

Nous avons atteint le sommet du Kawah Ijen pour le lever du soleil, mais cela n’avait finalement que peu d’intérêt en soi car il ne se lève pas du bon côté. Cela reste très beau bien entendu et plus agréable grâce à la fraicheur et à l’humidité de l’aube, mais pas indispensable.

On se promène longuement sur la crête en appréciant la chance d’être là. Je croise même un Bordelais dont j’entendais quelques mots de la discussion… comparant le lac du cratère à ceux des lacs d’Ayous, près de chez moi ! Une coïncidence assez rigolote au fin fond de l’Indonésie !

Sachez qu’en haut du volcan, vous risquez de vous retrouver avec pas ou peu de réseau, donc ne comptez pas prévenir des membres de votre groupe par téléphone, votre message risquerait de ne pas pouvoir être transmis.

Une fois le spectacle consommé, nous redescendons le sourire aux lèvres. Le lac du cratère a tenu toutes ses promesses : d’un vert émeraude lorsque les émanations se dissipent, on aperçoit également les fumerolles de gaz qui s’échappent de la roche, la couleur jaune caractéristique du souffre et on voit également le dur labeur de ses ouvriers qui se tuent véritablement à la tâche, pendant nous avons l’impression de pratiquer une activité sportive exceptionnelle…

Au final, la descente fut plus compliquée que l’ascension, à cause de l’humidité qui rend la terre glissante avec la pente raide… De retour au camp de base, nous retrouvons Angga, fidèle à lui-même !

Déjeuner au Warung Ayam Betutu Super Spesial à Banyuwangi.

Pour se faire pardonner sa fainéantise, notre guide tient à nous faire découvrir un warung typique Javanais avant que nous retraversions pour Bali. Pour nous y rendre, nous arpentons des ruelles étroites parsemées de haut-parleurs diffusant en boucle de la propagande religieuse. C’est très différent de Bali. Angga nous avait prévenu, surtout afin qu’épaules, décolleté et cuisses soient couverts. Nous finissons par arriver au warung… T.Y.P.I.Q.U.E!

Ici, pas de couvert, que ce soit le riz, le poulet, la sauce, les piments, tout se mange avec les doigts ! C’est dépaysant ! Nous passons un déjeuner très sympa, encore un beau souvenir de plus !

Arrivée à Pemuteran & visite du parc Bali Barat.

Une fois la traversée retour faite, nous atteignons Pemuteran. Angga nous propose de modifier légèrement notre programme initial.

Vue panoramique du sommet du Plataran Menjangan Resort & spa

Il nous fait découvrir le parc de Bali Barat, réserve naturelle protégée où l’on peut croiser : singes, biches, faons, serpents, coqs sauvages et autres animaux sauvages. Grâce à ses connaissances, il nous fait entrer dans le resort Plataran, un site hôtelier ecolodge haut de gamme, réparti sur plusieurs hectares du parc. Le seul établissement autorisé dans la réserve.

Nous prétextons un cocktail pour découvrir leurs belles installations et surtout pour faire un tour sur leur plage privée et leurs aménagements. C’est magnifique ! Nous verrons même un serpent vert qui terrorisera Angga.

Sympa le serpent vert au milieu de la mangrove...
Une biche au milieu des buissons...
Un petit faon peureux...
Un écureuil curieux...

Taman Sari Resort & Spa : l’hôtel de rêve par excellence !

Cette journée chargée et belle à la fois terminée, nous sommes déposés à notre hôtel, le Taman Sari Resort & spa. Le plus beau que nous ayons pu avoir. Nous disposons d’une petite villa type bungalow, rien que pour nous, avec une salle de bain semi ouverte, une chambre spacieuse et une superbe terrasse avec lit & moustiquaire, canapé, le tout entouré de végétation luxuriante. Le top !

Notre bungalow
Terrasse confortable avec lit, salon d'été...
Très belle salle de bain semi-ouverte

Le restaurant dispose d’une grande salle qui peut aussi accueillir des spectacles et d’un deuxième bar / restaurant à côté d’une très belle piscine turquoise.

L’hôtel donne sur la plage et dispose de nombreuses tables pour manger à l’ombre des arbres qui sont plantés en bordure de la plage. Manger les pieds dans le sable, à la lueur d’une petite bougie… top !

Avec le standing de l’hôtel, le prix de la carte se rapproche d’un prix occidental, mais tout ce que vous avons pu tester était vraiment très réussi. Cocktails, entrées, plats, desserts, nous nous sommes vraiment régalés.

Il est possible de bénéficier de prestations soins & bien-être dans le spa de l’hôtel. Un petit temple est également à disposition des clients croyants qui veulent aller prier pendant leur séjour.

L’ensemble est disposé sur plusieurs hectares fleuris et arborés, très bien entretenus. Le personnel, nombreux, est aux petits soins pour vous. Nous y avons passé de très bons moments.

Nous passons le dîner et la nuit sur place.

Conseils du jour :

  • Concernant l’ascension du Kawah Ijen : aucun guide n’est obligatoire et il est tout à fait possible de le faire seul. Faites-vous simplement déposer sur le parking principal (point de départ). Il faut une bonne forme physique. Le chemin n’est pas escarpé au sens rocheux du terme, mais la pente est raide, le dénivelé important. Sans une bonne forme, vous ferez sans doute des pauses pour reprendre votre souffle, mais ce n’est pas du tout une randonnée en haute montagne. Pour la durée de l’ascension, comptez de 1h30 à 3h suivant votre niveau de marche et votre endurance. Pas de bar ni de restaurant en cours de route, donc prévoyez tout ce qu’il vous faut. Prenez à minima un foulard ou une écharpe pour vous protéger le nez des émanations en fin de grimpette. Masque à gaz indispensable pour descendre au cœur du cratère (interdit).
  • Pemuteran est un très bel endroit. Si vous pouvez y passer un peu de temps, vous pourrez vous promener à la découverte de la faune et de la flore locale du parc Bali Barat ou pousser jusqu’à l’île de Menjengan, idéale pour la plongée ou le snorkeling!

6 commentaires

Hanias Stéphane 16 février 2024 - 10h14

bonjour,
nous prevoyons plusieurs jours sur Pemuteran. J’ai pas notion du temps de trajet jusqu’à Kawah Ijen?
Possible de faire l’aller retour vous pensez ou il faut mieux dormir à proximité du volcan?
merci pour votre réponse

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Béarnais Voyageur 16 février 2024 - 14h37

Bonjour Stéphane,
Il doit manquer une précision dans votre question. Si vous souhaitez savoir s’il est possible de faire çà en 1 journée aller retour inclus depuis Pemuteran, je vous répondrai que non. A vol d’oiseau, ce n’est pas loin, mais il y a tout de même presque 100km à parcourir depuis Pemuteran, avec un ferry à prendre, les contrôles de police à passer et en général, ce sont des voitures tout terrain qui montent jusqu’au parking au début du sentier (donc pas forcément la même voiture que celle que vous auriez à Pemuteran). Je n’ai aucune information sur votre mobilité donc c’est dur d’être plus précis.

Sachez qu’en principe, le mieux est de faire l’ascension de nuit si vous souhaitez descendre au cœur du cratère voir les fumeroles. Si c’est uniquement pour aller jusqu’à la crête du volcan et en faire le tour, pas d’obligation de partir de nuit. Néanmoins, suivant la période à laquelle vous y allez, l’ascension de nuit permet de faire çà « à la fraîche » car dès l’aube, qui arrive tôt en été (6h30 environ de mémoire), le soleil est déjà haut et tape fort. Il vaut donc mieux être là haut (avoir fait l’effort de la montée) avant et descendre avec le soleil dans le dos (plus confortable). Cela me paraît bien trop compliqué et rapide d’envisager çà sur une journée.

Le mieux semble de prévoir çà sur 24h mais en dormant pas très loin. Vous pouvez regardez les horaires de ferry pour arriver la veille en fin de journée, vous irez tranquillement à l’hôtel que vous aurez réservé, vous y laissez d’ailleurs toutes vos affaires (plus pratique pour partir léger au kawah ijen). Suivant votre formule d’ascension, soit vous ne dormez pas ou très peu, vous partez de l’hôtel, vous faites l’ascension, vous reviendrez à l’hôtel en fin de matinée en principe, donc toujours avec votre chambre disponible (à vérifier avec l’hôtel), vous pourrez vous doucher après l’effort, la poussière etc, vous changer et repartir tranquillement sur Pemuteran avec toutes vos affaires. Au final, çà ne prend pas plus d’une journée, mais entrecoupé de la nuit sur place! La plupart des hôtels alentours ont l’habitude.

Laurent

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Kristelle 31 mars 2023 - 5h07

Encore merci pour le conseil de faire le trajet seul! Si c’est pour un accompagnement payant qui porte peu d’intérêt !

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Béarnais Voyageur 31 mars 2023 - 8h35

Bonjour Kristelle,

Tout dépend du guide aussi. S’il a une grande connaissance du coin, du volcan, que des explications détaillées vous intéressent, çà peut valoir le coup! Ou peut-être si vous descendez le flan du volcan pour voir le lac acide… mais le site est touristique. Une fois sur la crête ou quand vous descendez au lac, vous ne serez jamais seule. Pour nous, ce n’était pas nécessaire ni utile.

Il n’y a que pendant l’ascension nocturne que nous n’avons croisé personne pendant un bon moment. Et vers le sommet, quelques randonneurs qui avaient démarrés encore plus tôt pour aller voir les fumerolles du lac acide par nuit noire.

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Patricia Bertaux 1 septembre 2022 - 23h01

Merci, justement j’avais prévu de passer 2 nuits à pemuteran, et me posait la question pour aller jusqu’au volcan ijen. Sachant quon a aussi le mont Batur de prévu.

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Béarnais Voyageur 2 septembre 2022 - 9h53

Bonjour Patricia,
Nous n’avons fait que le Kawah Ijen mais nous en gardons un excellent souvenir. Si c’était à refaire, nous partirions plus tôt et descendrions jusqu’au lac du cratère encore plus tôt dans la nuit, pour voir le phénomène des fumerolles bleues qui s’observe uniquement en pleine nuit.

Notre guide, un peu feignant, nous a laissé faire l’ascension que tous les deux, mais il est impossible de se perdre. Nous n’avons quasiment croisé personne toute la montée, seulement une fois arrivés sur la crète. Le réseau ne passe pas donc pas moyen de communiquer là haut. Le masque n’est pas indispensable sauf pour descendre au lac mais vous serez très sollicitée en cours de parcours pour vous louer des masques. Nous avions prévu un fouloir pour nous protéger des relents et c’était suffisant.

Le Mont Batur se fait pendant la nuit également ? Il doit y avoir possibilité de bivouaquer peut-être ?
Laurent

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