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Ascension du volcan Kawah Ijen – Java – infos pratiques & conseils

par Béarnais Voyageur
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  • Adresse : Perk. Sri Wulung, Tamansari, Licin, Banyuwangi Regency, East Java 68454.
  • Site web : http://bbksdajatim.org/

Plan du camp de base (parking principal et point de départ de l’ascension) :

Sommaire

  1. Situation et accès au volcan Kawah Ijen.
  2. Le volcan Kawah Ijen.
  3. Ascension du Kawah Ijen.
  4. Les porteurs de souffre.
  5. Dominer la crête ou descendre au cœur du cratère.
  6. Avis du Béarnais voyageur.
  7. Conseils pour l’ascension du volcan Kawah Ijen.

Situation et accès au volcan Kawah Ijen.

Le volcan Kawah Ijen est situé à l’extrémité Est de l’île de Java. C’est le volcan le plus à l’est de cette île. Il est d’ailleurs souvent plus facile et rapide de se rendre au Kawah Ijen en venant de Bali (en traversant avec un ferry) qu’en traversant tout Java. La ville la plus proche du volcan est Banyuwangi. Il y a aussi Ketapang (Kalipuro), un quartier au nord de Banyuwangi.

C’est dans dans ces 2 zones que vous trouverez le plus de commodités pour préparer votre excursion : hôtels, restaurants, chauffeurs etc

Le volcan Kawah Ijen.

Dessin du Kawah Ijen, visible au début de la randonnée…

Ce volcan d’Indonésie est encore actif. Son nom « Kawah Ijen », signifie « cratère vert » en Javanais. Il est mondialement réputé car son cratère abrite un lac reconnu comme le plus acide de la planète. Malgré son activité et les risques, il est exploité quotidiennement par des mineurs locaux qui, avant l’aube et pendant toute la journée, en extraient le souffre tout juste solidifié.

Ascension du Kawah Ijen.

Départ de l’ascension du Kawah Ijen

Il existe plusieurs « écoles » pour l’ascension du volcan Kawah Ijen. Cela dépend principalement de vos motivations et votre sportivité :

1. Ascension nocturne du volcan Kawah Ijen pour voir les flammes bleues (début vers 2h du matin)

Il s’agit de l’ascension la plus dure et la plus sportive. Vous devrez être au départ de l’ascension vers 2h du matin (peut-être même un peu avant). Il faut ajouter le temps de route (en 4×4) depuis votre hébergement (environ 1h si vous n’êtes pas trop loin). Autrement dit, une nuit blanche ou très très courte vous attend. C’est indispensable pour espérer observer au cœur du cratère le phénomène de flammes bleues, visible uniquement en pleine nuit (une fois l’ascension principale terminée, il faut encore compter environ 30min pour descendre le cratère et un peu plus pour remonter). Masque à gaz indispensable lors de la descente du cratère.

2. Ascension nocturne du vocan Kawah Ijen pour voir le lever du soleil (début vers 4h du matin).

C’est cette expérience que nous avions choisie. Nous réalisons l’ascension de nuit avec pour objectif d’être au sommet de la crête du volcan pour le lever du soleil. Cela permet de monter « à la fraiche ». C’est bien plus agréable qu’en plein jour et on est seuls ou presque (la plupart des ascensions débutent plus tôt pour voir les flammes bleues, ou plus tard pour ceux qui souhaitent simplement faire la randonnée ascensionnelle). C’est donc cette ascension nocturne qui sera détaillée dans la suite de l’article.

3. Ascension classique du volcan Kawah Ijen : départ libre.

Si votre souhait est simplement de gravir le sommet du volcan, libre à vous de monter quand vous le souhaitez. Pensez en revanche à prévoir la durée de l’ascension (entre 1h30 et 3h suivant votre niveau), le temps sur place (repos, photos, vidéos, observation), temps de trajet aller / retour au cœur du cratère si vous souhaitez y descendre (1h30 environ aller-retour), puis descente retour (1h à 2h suivant votre niveau). Prévoyez également suivant la météo et la saison de quoi vous protéger. En saison sèche, il peut faire particulièrement chaud la journée (encore plus quand vous montez ou descendez) : protection solaire, casquette, foulard / cagoule / masque à gaz pour vous protéger des émanations de gaz; mais froid la nuit / le matin.


C’est parti ! Pour nous, l’expédition commence à 2h30 ! Le réveil sonne, à peine 2 ou 3 heures après que nous ayons fermé l’œil. Dur dur, mais c’est pour un moment fort de notre voyage de 3 semaines en Indonésie : l’ascension de nuit du volcan Kawah Ijen.
Nous rejoignons le chauffeur et son 4×4, qui nous amène en 1h30 environ au camp de base pour le départ de l’ascension. Pour l’anecdote, pas de ceinture de sécurité dans la jeep. Nous sommes ballotés de bon matin dans la voiture. Une fois sur place, il fait encore nuit noire, on a pris de la hauteur, il fait froid. Nous nous couvrons et avalons notre petit déjeuner en émergeant difficilement. Le parking est fréquenté, mais nous ne croisons pas une âme.

Ce camp de base s’est adapté au tourisme grandissant du site, vous y trouverez notamment le parking principal, différents cafés et warungs, un camping, ainsi que des petites boutiques alimentaires.

Nous allumons nos frontales et feu ! L’ascension du Kawah Ijen débute par un unique sentier. Même sous le clair de lune, il est quasiment impossible de se tromper ! Durant toute la première partie, nous ne croisons absolument personne ! L’ascension est courte et le dénivelé est important. Le froid se rajoute et avec l’altitude, les moins sportifs devrons s’arrêter pour reprendre leur souffle. Malgré tout, l’ascension ne présente pas de difficulté particulière. Le chemin est terreux ou caillouteux mais jamais accidenté. En gros, c’est une randonnée avec un bon dénivelé.

A mesure que l’on monte, le clair de lune et l’aube naissante permettent de s’extasier devant des paysages extraordinaires : parfois lunaire, parfois crépusculaire… on aperçoit dans ce jour naissant les différents monts & volcans voisins. Une mer de brume épaisse est là pour créer une atmosphère fantomatique, c’est magnifique.

C’est dans la deuxième partie de l’ascension que l’on croise les premiers randonneurs qui redescendent. On se souhaite bon courage, du regard ou avec quelques mots compris. On commence également à voir apparaitre quelques vendeurs à la sauvette qui insistent lourdement pour nous louer des masques à gaz, prétextant que c’est obligatoire. Nous déclinons. Nous avions prévu des foulards en cas de besoin, ce qui est suffisant si on ne descend pas au cœur du cratère.

A mesure que l’on monte, la fréquentation augmente, comme la chaleur, et la gêne occasionné par les émanations de souffre. Nous terminons sans mal en nous protégeant le nez et atteignons la crête du cratère du volcan.

C’est incroyable de voir autant de monde, alors que nous n’avions quasiment croisé personne pendant l’ascension !

Les porteurs de souffre.

C’est à partir de là que nous découvrons les porteurs de souffre, dont nous avions entendu parler. Ces forçats d’un labeur toxique qui leur casse le dos autant que le souffre endommage leurs poumons.

Pendant que vous peinez (ou pas) à faire l’ascension, ils transportent dans leurs paniers en osier des charges de souffre dépassant souvent leur propre poids, chaussés de simples tongs, à la force des bras et de leur dos. Les plus chanceux disposent d’un chariot dans lequel ils déposent le souffre tout juste remonté depuis le cœur du cratère, avant de le descendre pour le vendre.

Le souffre sera alors pesé et vendu au kilo. La rémunération moyenne d’un porteur de souffre du Kawah Ijen est de 10€ par jour.

Dominer la crête ou descendre au cœur du cratère.

Une fois l’ascension terminée, vous aurez le choix entre :

  • Faire le tour de la crête, qui continue de grimper un petit peu sur de la roche volcanique parfois glissante, puis des broussailles avant d’atteindre un nouveau petit plateau. Cela vous permettra d’atteindre des espaces moins fréquentés pour admirer l’environnement autour du volcan et son cratère, si le voile des émanations de gaz est dissipé.

  • Descendre au cœur du cratère, pour être au plus près du lac acide, des émanations de souffre et des travailleurs (et pour voir les flammes bleues si vous êtes en pleine nuit…). C’est formellement interdit et à vos risques et périls. Un masque à gaz est alors obligatoire, sauf si vous souhaitez faire un malaise ou pire encore… Il faut prévoir environ 1h30 de plus pour faire l’aller-retour.

Avis du Béarnais voyageur

L’ascension du volcan Kawah Ijen était un moment fort que nous attendions avec impatience et que nous ne regrettons pas ! C’est accessible, même aux non sportifs et le spectacle est magnifique : un  site volcanique actif ayant pour particularité l’extrême acidité de son lac intérieur. Son eau émeraude, la puissance d’échappement des gaz, le mélange des couleurs, les va et vient de ces forçats du souffre… et cette vue à 360° sur toute cette région de Java ! C’était exceptionnel.
En revanche, y aller pour le lever du soleil n’est pas indispensable car il ne sublime pas particulièrement la vue, même si cela reste très beau. Si c’était à refaire, je pense que nous opterions pour l’ascension de nuit afin d’aller voir les flammes bleues. Ou alors, si cela ne vous intéresse pas, vous pouvez démarrer un peu plus tard, au lever du soleil, afin d’éviter la pleine chaleur pendant la montée.

Volcan Kawah Ijen

Les + :

+ Pas besoin de guide pour l’ascension.
+ Pas de difficulté particulière. Praticable et accessible à tous.
+ Beauté du lac.
+ Observation de différents phénomènes géologiques (souffre, lac acide, flammes bleues).

Les – :

– Voir les conditions de travail de ces ouvriers ne vous laissera pas indifférent.
– Nécessité de faire nuit blanche ou presque pour observer les flammes bleues.

Conseils pour l’ascension du volcan Kawah Ijen

Des porteurs et leur chariot vous proposent de vous redescendre…
  1. Un guide est-il obligatoire ou nécessaire pour l’ascension du Kawah Ijen ? Cette question fait partie des plus récurrentes. La réponse est claire : absolument pas! Ce n’est ni obligatoire, ni nécessaire. En réalité, il vous suffit de trouver un chauffeur pour vous amener, vous attendre ou vous reprendre au camp de base (parking principal).

  2. L’ascension du Kawah Ijen est-elle gratuite ou payante ? Elle est payante. Vous aurez d’abord un droit d’accès routier à régler (3 000 IDR soit environ 0,19€ par personne) puis la taxe d’entrée au Kawah Ijen (100 000 IDR, soit environ 6,25€ par personne). Une location de masque à gaz coûte environ 20 000 IDR, soit environ 1,25€).

  3. Un minimum d’accessoires et de vêtements sont à prévoir. Suivant l’horaire et la saison, il fait froid, bien plus froid que quand vous redescendrez. Prévoyez idéalement un pantalon (transformable en short pour ceux qui ont), une veste montante (pour protéger votre cou du froid) et surtout : des lampes frontales (indispensables si l’ascension se fait de nuit), des masques à gaz (indispensables pour descendre au cœur du cratère) ou à minima des foulards, mouchoirs épais, cagoules ou toute écharpe vous permettant de vous protéger le nez afin de pouvoir traverser les émanations de gaz sans risque et sans inconfort, de l’eau, de quoi grignoter en cas de fringales, vos appareils photos et caméras, avec protection si vous en avez (pratique en cas de chute, cela évitera de les briser sur les cailloux) et il paraît que la concentration de souffre dans les émanations épaisses bloquent parfois les obturateurs. De mon côté j’ai juste fait attention et rien à signaler.

  4. Au sommet de la crête (et sans doute au cœur du cratère), nous n’avions plus de réseau (Telkomsel) donc n’espérez pas appeler quelqu’un pour lui conter votre exploit en direct, ni prévenir un membre de votre groupe que vous ne trouvez plus ! Pensez-y!

Et vous, avez-vous envie d’y aller ou est-ce déjà fait ? Vous avez aimé ??
N’hésitez pas à partager votre expérience, vos conseils ou suggérer une mise à jour d’informations.

6 commentaires

Justine 22 avril 2023 - 17h45

Bonjour, combien vous a coûté le trajet jusqu’au parking ? Pensez-vous que c’est possible d’y aller en scooter ?
Merci

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Béarnais Voyageur 24 avril 2023 - 11h03

Bonjour Justine,
Je ne pourrai pas vous donner de tarif, cela entrait des une organisation globale de notre itinéraire à Bali incluant hébergement, transport, entrées etc. D’où voulez-vous partir en scooter exactement ? De mémoire, c’est plutôt un sentier de terre qu’une véritable route. Le trajet de notre hôtel avait pris au moins 1h30 ou 2h (en 4×4) et le trajet a été effectué de nuit… Cela me semble imprudent de le tenter en scooter. Cela serait long et dangereux. Sans compter votre fatigue après la redescente pour le trajet retour…

Laurent

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fifibrindacier 24 octobre 2023 - 4h23

La montée au cratère est à peu près de 5 km est assez raide de bonnes chaussures sont indispensable, au moins baskets, surtout pas de tongs ou nues pied. Le sentier est bon en terre battue, mais le souffle est court du à la pente raide et à l’altitude. Le matin et jusqu’à midi les fumées de soufre n’atteignent pas le côté touristique du bord du cratère. ( les photos sont les plus belles le matin vers 9 ou 10 h). Mais après midi il faut redescendre parce que le vent tourne et ce n’est plus respirable. J’ai eu le plaisir d’y aller en juillet 2013, magnifique souvenir de vacances.

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Béarnais Voyageur 24 octobre 2023 - 8h27

Bonjour,
Merci pour les précisions. Concernant les « bonnes chaussures », oui effectivement, comme n’importe quelle randonnée, encore plus pour « grimper » sur un volcan ! Cela a du changer depuis 2013 ! D’ailleurs, des amis qui y sont allés depuis mon voyage m’ont indiqué qu’il n’y avait quasiment plus de porteurs de souffre, alors qu’il y en avait encore en 2019. Par contre, les pauvres diables qui proposent de vous tirer pour la montée (ou la descente) eux sont toujours là.

Laurent

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Agnes 26 janvier 2023 - 14h52

bonjour
Quel est le dénivelé entre le parking et le bord du volcan ?
merci

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Béarnais Voyageur 26 janvier 2023 - 15h21

Bonjour Agnès,
Le dénivelé est d’environ 600m. Il est assez important car le parcours total fait environ 4km.

Laurent

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